Et après?

Voici un article publié à mes premières heures, je vous le repropose! A vous de me dire ce que vous en pensez, bonne lecture...

Le hurlement sorti enfin. Ma longue plainte se répercuta sur les murs. J'envisageais de me retourner pour voir mon agresseur, mais un pied lourdement chaussé me serrait la tête contre le sol.

Je sentais chaque os de ma main réduit en miettes. J'osais à peine espérer que cela finirait bientôt. Pas un mot, rien que des souffles chauds contre ma nuque.

La sueur mêlée d'angoisse et de victoire.

Enfin, ce maudit pied relâcha le fardeau qui m'avait meurtri l'oreille.

A présent, je n'entendais plus qu'un son étouffé.

Alors que je tentais de bouger, on me traîna par les pieds, j'étais ventre à terre et on me traitait comme du bétail.

J'arrivais à agripper au détour d'un couloir, l'encadrement de la porte. Un rire gras envahit le silence et pour me faire lâcher, cet énorme chausse vint s'abattre sur ma main rescapée.

Le damier noir et blanc défila, alors sous mes yeux effrayés.

Je ne pouvais plus rien faire, plus rien dire.

Ils arrivaient à l'escalier que je connaissais bien. Puis, ils me soulevèrent, me bâillonnèrent et me jetèrent au bas des marches.

J'atterris avec lourdeur sur les dalles marbrées de rouge à présent.
Je ne pouvais imaginer pire endroit!

On me saisit par les cheveux et on me traîna jusqu'à la pièce d'eau.

Moi qui rêvais de voir la mer, de sentir le sel, les embruns, le sable, je n'aurais pas dû....

J'entendais qu'ils remplissaient les bacs d'eau. Des pas rapides faisaient des allers-retours entre la source et les bacs.

Ils m'attachèrent les bras aux pieds des bacs en fontes, mes chevilles étaient liées....

Le froid me saisit, la peur m'ordonna de me débattre, de lutter pour ma survie. Mais leurs sourires me faisaient face.

J'avais peur, je savais ce qui allait se passer....