La poupée magique

Publié le par miniklochette

Une poupée magique était posée sur la table. Enfin, c'est ce que maman disait. Elle l'avait eu étant enfant, et maintenant elle me la donnait. Pourtant, j'avais passé l'âge d'avoir un tel objet dans ma chambre, mais elle insistait tant que je ne pouvais refuser.
Le soir venu, j'observais l'étrange amie que j'avais reçue. je l'avais placée sur ma tablette à coté de moi, ma mère me disant qu'elle me protegerait dans mon sommeil.
Bien entendu que je ne croyais pas ces superstitions, mais pour lui faire plaisir j'avais accepté cette frivolité.
J'éteignis la bougie et fermais les yeux. Il ne fallut pas longtemps pour que le rêve me prenne. Comme à mon habitude, je vagabondais le long des chemins de terre, oubliant l'espace d'une nuit  les responsabilités. Je voyais au loin, le château qui s'éloignait, mais je prenais toujours ce chemin au départ. Ensuite, selon mon humeur je bifurquais à droite vers la montagne ou vers la gauche et la mer.
Pourtant, ce soir-là, il n'y avait que la route toute droite, aucun embranchement pour la mer ou la montagne. Je devais continuer....
J'arrivais au bout d'un certain temps à la lisière d'une forêt qui m'était inconnue. Je n'avais jamais vu une aussi belle forêt. Luxuriante, et j'entendais déjà les oiseaux qui gazouillaient en son sein.
J'avançais le coeur léger, le pied bon entrain. La mousse était souple et l'odeur de la résine envahissait mes narines.
Un vrai spectacle vivant.
Je passais quelques heures allongée là. Puis le vent se leva, tout d'abord une légère brise qui charriait les effluves d'un feu, puis les rafales me giflaient par à coups. Je ressentais une peur indescriptible. Je devais m'enfuir, je devais me sauver.
Mais je regardais dans tous les sens, le chemin que j'avais emprunté avait bel et bien disparu.
Je me retrouvais piégée. Il me fallut tout mon sang froid disponible pour reprendre mes esprits. Je retraçais intérieurement mon chemin. Au nord, j'arrivais du nord.
J'entrepris donc de rebrousser chemin, quand une bourrasque enflammée me barra la route.
Mes jambes filèrent plus vite que je ne l'aurait voulu, et bientôt je me retrouvais au bord d'une falaise.
Je me croyais perdue, les flammes gagnaient en vitesse et le terrain viendrait à manquer entre lui et moi. Ma seule solution était de sauter dans la rivière en bas.
Je n'eus pas le temps d'anticiper un geste, une lumière fulgurante m'enveloppa et me souleva.
La stupeur et l'angoisse me firent fermer les yeux.
Je hurlais mais ne me débattait pas.

Quelques minutes suffirent pour que je retrouve mon lit.
On me déposa sur les draps encore chauds, et la bougie s'éteind.
Le lendemain, alors que j'ouvrais les yeux. je constatais avec horreur que le château avait pris feu dans la nuit.
Je me retrouvais à l'extérieur dans la cour principale. Un silence de mort régnait en cette belle matinée de juin.
J'observais en pleurant les décombres encore fumant des tours.

Il n'y avait pas un rescapé, j'étais la seule ; il ne restait que la poupée de chiffon qui était bien enveloppée dans mes couvertures, là même où j'étais endormie....

Publié dans Histoire d'y croire

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M
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L
<br /> Lily Chocolatée
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M
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Z
Une bonne petite histoire ma foi !
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M
mdr mini clochette!!en fait l'image avec l'oiseau c'est moi!!!mais mon fils laisse parfois des com et je ne vérifie pas toujours si il a laissé son pseudo!!!! (choupifan c'est lui!)bisous et bonne soirée :0010:
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